Nous exprimions également notre colère, aussi bien dans la rue lors des manifestations du 31 août et du 12 septembre, que lors de nos entretiens avec Julien Denormandie.

 

 Nous savons maintenant que ce que manigançait le Gouvernement était en réalité bien pire. En concentrant l’attention de l’opinion publique sur cette baisse de cinq euros, le ministre du Logement avait tout le loisir de préparer sereinement la réorganisation en profondeur du logement social : faire du modèle HLM un modèle résiduel, c’est-à-dire réservé aux plus pauvres.

 

Il s’agit pour le Gouvernement de pousser les locataires les moins pauvres vers le parc privé, mettant ainsi fin à la mixité sociale tellement chère à notre pays.

 

 Les HLM sont les gardiens du modèle de vivre ensemble français dans lequel différentes classes sociales peuvent vivre ensemble au quotidien. La CNL dit non à la ghettoïsation de nos quartiers.

 

Face à cette politique injuste dans laquelle aucun effort n’est demandé au secteur privé, dans laquelle le désengagement de l’Etat est acté et dans laquelle les locataires seront, comme toujours, les premières victimes, la CNL lance une campagne nationale de mobilisation sous le cri de ralliement :

 

« Avec la CNL, j’aime les HLM ».

 

Contrairement au Gouvernement, qui souhaite opposer les gens entre eux, la CNL invite tous les locataires, du privé comme du social, à se rassembler pour lutter, ensemble, contre la destruction du modèle HLM.

 

Nous appelons tous les locataires à rejoindre les cortèges CNL qui participeront, partout en France, à la manifestation unitaire, samedi 14 octobre.

 

Le Gouvernement aurait-il oublié que le logement, avant d'être un marché, est un droit ?